Au Mexique, la catrina est un personnage incontournable des célébrations du mois de novembre, car, en plus de représenter la mort, ce personnage fait partie du folklore mexicain.
Histoire de la Catrina
Ce squelette féminin a été représenté par de multiples graveurs tels que Manuel Manilla ou encore Antonio Vanegas Arroyo. Cependant, la représentation la plus célèbre est, sans aucun doute, celle de José Guadalupe Posada appelée la calavera garbancera (le squelette vendeur de pois chiche). Sa popularité atteint sont apogée sous le gouvernement de Porfirio Díaz, au XIXème siècle. Cette illustration de Posada a mis en évidence des situations d’inégalité et d’injustice dans le pays et dans la société porfirienne. Les pois chiches reflètent la réalité des indigènes qui ont cessé de vendre du maïs pour vendre des pois chiches, se faisant passer pour des Européens et reniant ainsi leur propre race, héritage et culture.
« La mort est démocratique, parce qu’après tout, blanc, noir, riche ou pauvre, tous les gens finissent par devenir des squelettes. » José Guadalupe Posada
Dans l’œuvre de Posada, on retrouve cette démocratie, des crânes habillés en tenue de gala, à cheval, dans la haute société ou dans les fêtes de quartier. Toutefois, le sens réel est bien sûr de représenter la misère, les erreurs politiques, l’hypocrisie d’une société.
Des années plus tard, c’est le muraliste Diego Rivera qui baptisera ce personnage « La Catrina » en l’incluant dans son œuvre et en lui procurant cette notoriété.
Comment la Catrina est devenue une représentation de la mort ?
Au milieu du XXe siècle, les Catrinas réapparaissent dans des journaux tels que « El Socialista » (le journal où Guadalupe Posada a publié sa première décoration de crâne mexicain) accompagnant des vers qui font l’éloge de la classe politique de l’époque au Mexique, ces vers ont reçu le nom de « Calaveras Literarias » (Crânes littéraires). Vous pourrez lire des informations sur ces crânes littéraires plus tard.
Plus tard, dans les années 60, on a connu l’image de la Sainte Mort, qui est la figure d’une vierge chrétienne mais qui, au lieu d’avoir un visage humain, a un crâne mexicain. Ses premières apparitions ont eu lieu dans la ville de Veracruz. Les personnes qui adorent et vénèrent cet emblème de la Sainte Mort s’encadrent dans la religion catholique en demandant santé, amour et argent. Cependant, le christianisme en général le répudie, considérant que son culte est plus proche des rituels diaboliques et un manque de respect pour les symboles officiels de la religion chrétienne catholique.
Controverse sur l’origine de la Catrina : le Mexique ou l’Europe ?
S’il est vrai que la référence historique au crâne mexicain et à la célébration du jour des morts est fermement établie dans les livres mexicains, beaucoup considèrent que la coutume est importée d’Europe. Les costumes, la forme des lignes qui sont combinés pour concevoir un espace pour célébrer la mort coïncident avec les coutumes qui étaient en place à la même époque en France, en Espagne, en Italie et dans d’autres régions du vieux continent. Cependant, commencer à discuter avec un Mexicain, et/ou un croyant, des crânes mexicains, sur l’appartenance de cette tradition, c’est comme se disputer avec la mer sur l’appartenance du sel.
La tradition du Jour des morts et son lien avec la Catrina
Au Mexique, il existe une tradition de célébration du Jour des Morts depuis l’époque préhispanique, et la catrina en tant que manifestation artistique a aidé les Mexicains à perdre leur peur et à se moquer de la mort. Les femmes mexicaines se maquillent et se déguisent en catrina. Ils maquillent leur visage comme un crâne mexicain, c’est-à-dire avec des couleurs vives, mais avec un résultat effrayant. Leur extériorisation ou dramatisation peut être présentée de différentes manières, on peut les voir piquer et flirter dans l’intention de séduire les mortels en les attirant vers leur destin fatal, ainsi que les voir de manière drôle et satirique, en démontrant à la mort qu’ils n’en ont pas peur. Cette dernière version est celle que l’on voit le plus puisque dès le plus jeune âge, dans cette culture, on inculque que la mort est la dernière étape de la vie, mais que le moment venu, elle sera accueillie
Symbole de la culture mexicaine
La Catrina a également transcendé le théâtre, le cinéma et la mode. Elle est devenue l’un des plus célèbres déguisements de la Fête des morts et d’Halloween. Non seulement elle est représentative de la culture mexicaine mais ce personnage est devenu connu à l’échelle internationale. Ainsi, on peut la voir dans des oeuvres comme le dessin animé mexicain Coco (Disney Pixar) ou le conte La Catrina en Trajinera. Elle apparaît aussi dans le clip « Hold me tight or don’t » de Fall Out Boy en 2017.
votre site est beau, pouvez vous me repondre
Vous devrez faire aussi catrin